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Le Regroupement des organismes communautaires de la Gaspésie Îles-de-la-Madeleine – Corporation de développement communautaire (ROCGIM-CDC) accueille avec consternation le budget du Québec déposé hier. En effet, c’est sans surprise que le cinquième budget Girard met de l’avant des baisses d’impôt pour la classe moyenne alors que les personnes qui font moins de 20 000$ par année (près du tiers de la population québécoise) subiront sans soutien les effets de l’inflation. Nous ne pouvons qu’être inquiets pour les organismes communautaires qui seront les premiers touchés. Sont à prévoir une augmentation importante des besoins alimentaires, des enjeux de santé mentale, de violence et de tout autres problèmes sociaux. Des baisses d’impôt dans un tel contexte ratent complètement la cible.


Au lendemain de l’annonce du budget, nous constatons que ce dernier ne touche pas seulement les groupes communautaires. Il est dénoncé de toutes parts: financement insuffisant pour les municipalités, le transport collectif, les logements sociaux et communautaires, le soutien aux étudiant.e.s, l’environnement, la santé mentale…


Dans les dernières années, on a vu la CAQ annoncer de gros montants. Une fois rendu dans la région, il s’agissait de très peu pour soutenir la mission des organismes communautaires. On annonce 36M$ (alors que le besoin pour le Québec est de 370M$) pour bonifier le financement des organismes communautaires, mais pas un mot sur le comment. On annonce plusieurs priorités ministérielles : 21M$ vieillissement actif, 5M$ centre de crise, 7M$ refuge itinérance, 2M$ maison pour femmes, 2M$ pour la sécurité alimentaire, 5M$ pour les hommes vulnérables, 40M$ pour les services en santé mentale et dépendances, encore une fois sans préciser comment cet argent sera réparti. Ces chiffres font une belle mise en marché mais risquent de ne pas se retrouver dans les budgets des organismes communautaires. Le milieu communautaire sera vigilant à ce sujet lors de l’étude des crédits.


« Nos inquiétudes face à ce budget vont au-delà du financement des organismes communautaires. Il s’agit des besoins de base du tiers de la population, (le même tiers qui ne profitera pas des baisses d’impôt), qui seront affectés et les organismes communautaires seront les premiers à accueillir ces personnes! » mentionne Geneviève Giguère.